Situation critique en Iran: une pétition qui pourrait aider les étudiant.es / Critical situation in Iran: a petition that could help students

****French Version****

Depuis le 16 septembre 2022, l’Iran est confronté à de nombreuses protestations, de la rue jusqu’aux établissements d’enseignement.

En effet, suite au meurtre de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans tuée aux mains de « la police des mœurs » du régime, pour n’avoir pas « porté le voile correctement », des centaines de milliers de citoyen.ne.s manifestent et proclament « Femme, Vie, Liberté ».

154 personnes ont été tuées, selon Iran Human Rights, et plus de 1200 citoyen.ne.s arrêté.e.s (chiffre en constante évolution). Pour la majorité : des jeunes. Additionnellement, l’accès à internet a été coupé à travers tout le pays pour restreindre les communications, l’accès aux réseaux sociaux, ayant pour conséquence une certaine sous-estimation des chiffres.

Dans la soirée du 2 octobre, l’université de technologie Sharif (à Téhéran), a été le théâtre d’une violente répression des autorités contre les manifestant.es : gaz lacrymogènes, fusils anti-émeutes et électrochocs sont autant de méthodes brutales utilisées pour réduire au silence, blesser et arrêter plus de 100 étudiant.e.s.

Selon le Comité National de la Résistance Iranienne (CNRI), des manifestations ont par la suite éclatées dans plus de 48 établissements scolaires. Malgré les lourdes répressions, les manifestant.e.s iranien·ne·s poursuivent leur soulèvement.

Amnesty International a accusé l’Iran de recourir à la « force meurtrière » contre ses propres citoyen.ne.s. La secrétaire générale de l’organisation, Agnès Callamard, déclare:

« Les autorités iraniennes ont décidé de blesser ou de tuer les personnes qui descendent dans la rue pour exprimer leur colère face à des décennies de répression et d’injustice »

C’est dans ce contexte qu’une pétition a été publiée, afin de protéger les étudiant.es iranien·ne·s qui encourent un risque. Ses revendications sont les suivantes :

Les institutions académiques suisses doivent :

1. officiellement condamner les violentes répressions et exiger la libération de ceux/celles qui ont été arrêté.es.

2. porter la voix des étudiant.e.s iranien·ne·s à travers leurs réseaux sociaux et sites internet.

3. supporter, organiser et promouvoir des séminaires pour susciter une prise de conscience vis-à-vis de la situation iranienne actuelle

4. aider les étudiant.e.s, chercheur.se.s et professeur.e.s à venir en Suisse, en instaurant une bourse et en mettant en place les moyens nécessaires

5. mettre à disposition des séances de conseil/thérapie gratuites pour réduire l’impact émotionnel des étudiant.e.s iranien.ne.s et de leur famille résidant en Suisse

Le lien de la pétition: https://www.change.org/p/iranian-scholars-at-risk?recruiter=1278842954&recruited_by_id=e973df80-4360-11ed-83ae-0f96d4636538&utm_source=share_petition&utm_campaign=share_for_starters_page&utm_medium=copylink

Au nom de Polyquity, nous vous encourageons vivement à signer cette pétition pour que les voix portées par les élèves iranien.ne.s soient entendues et amplifiées au sein de l’EPFL et, plus largement, des institutions académiques suisses.

****English Version****

Since September 16, 2022, Iran is facing numerous protests, both in the streets and schools.

In response to the murder of Mahsa Amini, a 22 year-old woman killed by the so-called “morality police” because “she was not wearing the hijab properly”, hundreds of thousands of citizens are protesting and shouting “Woman, Life, Freedom”.

154 persons have been killed (according to Iran Human Rights), and more than 1200 citizens arrested (still a growing number). For the majority : they are young. Additionally, an intentional nationwide internet shutdown cut communications through social media, which causes an underestimated number of those killed and arrested.

In the night of October 2, the Sharif University of Technology (based in Tehran), has been the center of a violent repression of the authorities against the demonstrators: riot guns, tear and adamsite gases, and electric shockers were used to silence, hurt and to arrest more than 100 students.

The National Council of Resistance of Iran stated that, thereafter, protests arose in more than 48 educational establishments. In spite of the heavy repercussions, the iranian demonstrators carry on their uprising.

Amnesty international accused Iran to use “lethal force” against its own citizens. The general secretary, Agnès Callamard, declares:

“Iranian authorities decided to hurt or kill people taking to the streets to express their anger due to decades of repression and injustice”.

Due to the current situation, a petition has been released in Switzerland, to protect Scholars at Risk. Its demands are as below :

All Swiss academic institutions must:

1.       Officially condemn the violent repressions and call for the immediate release of those arrested

2.       Be the voice of Iranian students thanks to their social media and websites

3.       Support, hold and promote seminars to raise awareness about the situation in Iran

4.       Help students, researchers, and professors by dedicating fundings and resources. Bring them to Swiss universities

5.       Provide free counseling services aiming at reducing the emotional impact for the Iranian students and their families residing in Switzerland

Link for the petition: https://www.change.org/p/iranian-scholars-at-risk?recruiter=1278842954&recruited_by_id=e973df80-4360-11ed-83ae-0f96d4636538&utm_source=share_petition&utm_campaign=share_for_starters_page&utm_medium=copylink

On behalf of Polyquity, we strongly encourage you to sign this petition, so that the voices of Iranian students could be heard and amplified at EPFL, along with all the Swiss academic institutions.

Image source: https://iranhr.net


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